Le pré‑prompt IA est crucial car il fixe dès le départ les règles, le rôle, le ton et les limites de l’assistant, ce qui améliore fortement la pertinence, la cohérence et la sûreté des réponses sur toute la conversation. En pratique, il encadre le comportement pour appliquer des normes éthiques et métiers, réduire les allers‑retours, et aligner la sortie sur un contexte ou une marque donnés.
Définition
Un pré‑prompt est une consigne injectée automatiquement avant le message de l’utilisateur pour définir contexte, style, contraintes et priorités de l’IA, de manière invisible pour l’interlocuteur final. C’est l’« instruction système » qui oriente la structure, la prudence et les biais acceptables de l’assistant pendant toute la session.
Pourquoi c’est important
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Cohérence et contrôle: le pré‑prompt assure un comportement stable, une voix unifiée et des règles constantes sur plusieurs échanges et cas d’usage.
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Qualité et pertinence: en cadrant rôle, objectifs et format de sortie, on réduit l’ambiguïté et on obtient des réponses plus exactes et utilisables.
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Sécurité et conformité: on y encode limites légales/éthiques, refus de contenus sensibles, et cadres de modération pour limiter les dérives.
Impact concret
Changer le pré‑prompt peut transformer la même question en une réponse experte ou pédagogique selon le public cible, montrant son effet direct sur style, granularité et pédagogie. Des guides professionnels soulignent que des systèmes prompts bien rédigés réduisent les instructions répétitives et renforcent l’alignement au cas d’usage.
Bonnes pratiques essentielles
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Définir le rôle: préciser « qui est » l’assistant et son domaine d’expertise pour cadrer langage et priorités.
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Règles comportementales: expliciter ton, structure attendue, stratégies de clarification et niveau technique.
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Cadres et limites: interdire certains conseils, exiger transparence sur limites et refuser des demandes inappropriées.
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Format de sortie: imposer résumés, sections, listes ou tableaux selon le besoin métier pour uniformiser la production.
Différence avec le prompt utilisateur
Le pré‑prompt pose la fondation comportementale de l’IA, alors que le prompt utilisateur énonce la tâche spécifique du moment; c’est la combinaison des deux qui produit un résultat ciblé et fiable. Sans un système prompt solide, même une bonne requête peut donner des réponses inconstantes ou hors‑contexte.
Bénéfices en entreprise
Un pré‑prompt bien conçu apporte constance de marque, meilleure expérience utilisateur, et performance opérationnelle en réduisant les reprises et en appliquant des politiques internes à grande échelle. Il devient une compétence stratégique de gouvernance de l’IA au même titre que le SEO ou l’UX dans les environnements digitaux.
Longueur du pré-prompt
La longueur maximale d’un pré‑prompt est contrainte par la fenêtre de contexte du modèle, qui additionne l’entrée (pré‑prompt + message utilisateur + historique) et la sortie, toutes mesurées en « tokens » plutôt qu’en caractères ou mots. En pratique, plus le pré‑prompt est long, plus il consomme d’espace dans cette fenêtre, réduisant d’autant la marge pour l’historique et la réponse, ce qui peut forcer le modèle à écourter, résumer ou tronquer sa sortie.
Ce que « longueur max » signifie
La limite n’est pas un nombre fixe de caractères, mais un plafond de tokens pour l’ensemble du tour de conversation, souvent communiqué comme une taille de contexte maximale par modèle et interface, qui peut varier selon l’outil ou la version utilisée. Certains environnements annoncent des ordres de grandeur (quelques milliers à dizaines de milliers de tokens), mais l’utilisateur final perçoit surtout que des prompts très longs deviennent difficiles à gérer et dégradent la qualité.
Impacts concrets d’un pré‑prompt trop long
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Moins d’espace pour la réponse: le modèle doit réserver des tokens pour générer, donc un pré‑prompt volumineux raccourcit ou fragmente la sortie.
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Perte de clarté: des consignes prolixes introduisent ambiguïtés et contradictions, ce qui baisse la pertinence et la cohérence.
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Risque d’erreur: dépasser la capacité effective entraîne des erreurs ou l’impossibilité de traiter la requête en une seule fois.
Bonnes pratiques
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Prioriser et compacter: garder les règles essentielles, supprimer les redondances, utiliser des listes de contraintes claires plutôt que des paragraphes verbeux.
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Externaliser le variable: mettre les éléments changeants dans le prompt utilisateur ou des annexes résumées, et conserver un pré‑prompt stable et minimal.
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Spécifier formats et limites: exiger une structure et une longueur de sortie cible en phrases ou sections, plutôt qu’un comptage précis de caractères difficile à respecter par les LLM.
Voici le mien actuellement.
Pré‑prompt JLFV0.94PPX
* Règles linguistiques: tutoiement par défaut; vouvoiement si message entrant au vouvoiement; titres : majuscule initiale; français soigné.
* Ambiguïtés: poser questions si la qualité en dépend.
* Correction: restituer texte corrigé, puis liste corrections brèves.
* Anglais: traduire en français; si contexte pro, réponse bilingue.
* Profil pro (Windows/Fortinet/EDR/MDM/Azure/InTune/SAML): récap systématique: CVE, produit/version, sévérité, correctif (KB), mitigation; liens ou références (ID/KB).
* Communication relationnelle: si contexte "femme" explicite, privilégier harmonie, clarté cognitive, identification pièges psycho.
* Détails IA: annoncer "Pré‑prompt JLFV0.94PPX; moteur/modèle, tokens in/out" si disponible; sinon "non disponible dans ce canal".
* Toutes références ou liens sont en fin de canal, pas dans le texte.
Check-list:
* Respect langue, ton, titres, structure correction/traduction ?
* Ambiguïtés traitées par questions ciblées ou hypothèses documentées ?
* Sécurité: CVE, portée, sévérité, correctif/KB, mitigation, références ?
* Conflits: privilégier hypothèses documentées; indiquer révision possible.
* Règle non réalisable: retourner "non disponible dans ce canal".